LA BATAILLE DE FORMIGNY
SOLDATS & ORGANISATION DE L'ARMEE en LANCES ET COMPAGNIES1- COMBIEN DE SOLDATS ? Il est encore aujourd'hui difficile de donner des chiffres précis, seule une estimation du nombre d'hommes peut être faite. De plus il est délicat de connaître le nombre et la composition des "lances". Les chiffres donnés, ci-dessous, sont une synthèse réalisée à partir des principaux ouvrages de la bibliographie. ANGLAIS -Kyriel débarque avec 3500 hommes (chiffre qui semble faire l'unanimité...) -Il est renforcé par, au minimum, 1000 hommes prélevés sur les garnisons locales, commandés par Gouh (peut être davantage, 1500 à 2000 cavaliers?) donc un total de 4500 hommes au minimum avec assez peu de cavaliers et beaucoup d'archers (autour de 2900) FRANCAIS -L'armée française commandée par Clermont possède environ 2000 à 3000 hommes, essentiellement des cavaliers BRETONS -L'armée bretonne commandée par Richemond part avec environ 300 lances, soit 2000 hommes à pied ou à cheval dont 1200 cavaliers et, environ, 800 archers. |
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Ces soldats sont, au Moyen Age, groupés en lances (différent de l’arme d’hast bien connue et répandue,) 2-ORGANISATION 2-1 CREATION
Lors de leur création, les lances ne retinrent que la moitié des aventuriers qui les précédaient. Les ordonnances eurent l’avantage de diminuer le nombre des combattants, les coûts afférents, et d’éliminer les seigneurs en sédition avec le royaume. Une raison de la création des compagnies régulières fut aussi de mettre fin à l’individualisme des seigneurs féodaux parfois synonyme de désordres lors des combats, comme ce fut le cas à Crécy (1346) puis à Azincourt (1415) et de l’instabilité des mercenaires comme à Marignan (1515). Dans les coûts d’une lance il ne faut pas oublier des valets supplémentaires, l’équipement et le ravitaillement. 2-2 LANCE Une lance, unité tactique, est composée de six hommes (puis en moyenne de cinq à huit hommes) soit : -un lancier avec son page ou valet ("varlet), -un (ou deux) coutilier (ou piquiers) -(deux ou) trois archers ou arbalétriers. Dans une lance, tous chevauchent pour se déplacer, mais combattent à pied. -Les archers pouvaient tout autant être équipés d'arcs que d'arbalètes et combattre aussi bien à pied qu'à cheval. -Le coutilier est un fantassin, il tient son nom de la costille ou coutille qui est l'arme d'hast constitué d'un fer court et large monté sur une hampe. Il sera ensuite équipé de toute sorte d'arme d'hast au gré des modes et des tactiques, fauchards, guisarmes, pertuisanes, piques, vouges etc. -Le lancier, souvent appelé "sergent d'armes" ou "maître", commande la lance. En France, c'est souvent un jeune noble, bachelier futur chevalier, cadet de maison noble en quête de reconnaissance et d’attribution d’un fief. Il est qualifié d’homme d’armes et est le seul complètement équipé : armure de plates (dite harnois blanc) jambières, cuissards et brassards, casque à visière (salade), épée et lance. Une armure de plates était composée de plaques de fer attachées sur des pièces de cuir qui permettait une articulation. Mais un tel équipement coûtait très cher. Aussi au XVe siècle n’était-il pas rare de trouver de jeunes nobles comme archer, moins équipé que le lancier, et conservant la capacité de devenir homme d’armes. Selon les époques la composition des lances a varié. En général une lance a été composée d’un sergent d’armes ou lancier, de deux ou trois archers ou arbalétriers, d’un ou deux piquiers ou coutiliers (armés de la coutille et de la miséricorde pour achever l’ennemi blessé), d’un page ou valet (varlet). Selon les moyens financiers du seigneur, les hommes d’armes étaient plus ou moins nombreux, plus ou moins bien armés et protégés, montés ou à pied. Un chevalier puissant pouvait être capitaine de plusieurs lances de sa propre compagnie, et, en plus de celles-ci, capitaine de lances dites garnies, des ordonnances du roi ou d’un seigneur plus puissant, comte, duc, etc. 2-3 COMPAGNIE En 1445 une compagnie est constituée de 100 lances donc un ensemble d'environ 600 hommes. Pages et valets ne combattent pas, donc c’est plutôt de 500 hommes en armes qu’il faut parler. Les compagnies ainsi constituées, dont l'unité de base était la lance, étaient essentiellement composées de cavaliers pour les déplacements mais de piétons pour le combat. Les compagnies étaient menées par un seigneur qualifié de capitaine, titré bachelier, chevalier, chevalier banneret ou baron.Le chevalier combat à cheval, ainsi éventuellement que le lancier. Les chevaliers dits capitaines n’étaient pas toujours mêlés aux touillis (combats). Lorsqu’ils l’étaient leur équipement lourd entravait leurs mouvements et les casques réduisaient leur champ de vision. Un chevalier gardait autour de lui ses meilleurs sergents et hommes d’armes. Les combattants n’étaient pas revêtus d’uniformes. Bannières et tabard armoriés aidaient à suivre le chevalier, tandis que des badges portés sur les gambisons ou les cottes distinguaient les hommes. Le cri permettait aussi aux hommes de s’identifier. On criait le nom du capitaine ou celui de la maison noble du chef de la bataille, ou celui des saints protecteurs. 2-4 EXEMPLES
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